Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sur le chemin

7 mai 2011

A cours de recours..


ag9yemqe

Levée à 10h, mal de coeur, mal aux poumons, mal à l'estomac, incapable d'avaler quoi que ce soit.

Aujourd'hui grand jour: on voit une nouvelle psychologue. Ma mère doit m'accompagner.

Je vois déjà un psychiatre, je passe ma vie à faire des activités dans un hôpital pour ado. Le lycée, j'y vais plus qu'une fois par mois. 

Oui, c'est un grand jour mais ça ne se sent pas dans l'air. J'ai du mal à me réjouir de quoi que ça soit. 

Dehors il fait chaud, très chaud. Ma mère me somme de mettre des robes. Je me dit en moi "maman, si tu voyais mes bras.." mais je me contente de râler pour qu'elle mette sur le compte de mon humeur mon refus.

Au coeur de Paris, on arrive chez la psy

Elle ouvre. 

Depuis qu'on est parti de la maison je retiens mes larmes, je me sens mal. Est ce beaucoup moins bien que de rire alors qu'on est malheureux?

C'est un choc si rapide que je le sens pas. C'est une vielle et laide femme qui ouvre. Du genre à puer levieux jambon.

Le palier franchi, ma décision est prise, ça sera pas celle, ça n'est pas elle qui m'aidera, c'est pas elle qui me

rendra ma vie. 

Je m'assier sur un canapé. Ell question ma mère sur mon enfance et sa grossesse. 

Les seules questions qui me sont adressées, je peine à y répondre. Entre angoisse, rire de gêne et larmesaux yeux, j'ai l'air d'un poireau.

Ma mère souris et parait équilibrée comme elle sait bien le faire. SI ma psy savait..

La vieille se présente: psychologue pour enfant, (pas moi, donc.), chargée du service adoption dans mon

hôpital (toujours pas moi..) et enfin, thérapeute familiale. 

"PARDON?"

je manque d'éclater. Voilà deux ans que j'erre, de psy en psy. Dieu se fou il de ma gueule? 

Je ne suis pas folle: aucun titre de cette femme ne me corresponds..

On ne va pas faire un thérapie familiale..bah oui, comment faire une thérapie familiale sans famille..?

 

MOi j'avais un peu d'espoir en moi. L'espoir d'un psychothérapie.

C'est pas simple, c'est jamais simpl, je le sais.

Je ne demande qu'une chose, un cadre stable ou la psychothérapie puisse avoir lieu. 

"ça, ou mourir".

Mais "ça", n'arrive jamais. JAMAIS!

 

je sors déçue mais j'arrive à rire. Ma mère prends ça pour un soulagement, pour de la joie. Ce n'était que

du cynisme, ce n'était que du désespoir résolu à se taire derrières des vannes minables.  Ce n'était qu'une pression qui voulait se relâcher. 

 Je me dit toujours que mon problème, c'est que j'ai peur de guérir. Oui, quand je vais mieux j'ai peur de

guérir et je rechute. Mais quand je vais mal, j'agonise.

Oui, j'agonise du cerveau, de l'âme, du coeur et de l'égo.

7 psy et 200 cachets de prozac plus tard, je suis à cours de recours.

Publicité
Publicité
Sur le chemin
  • Agée de presque 17 ans. Depressive depuis deux ans. Ce blog essaiera de marquer un engagement: celui de guérir. Ce blog me permettra de voir de supposés progres. De poser par écrit aux yeux de tous mon coeur, ma tête et mon égo (bien gros, lui)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité